L i f e i s b e a u t i f u l

L i f e i s b e a u t i f u l
ce dont on manque

"Ce qu'on a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour." Platon


ce dont on manque
ce dont on manque

ce dont on manque

mercredi 25 juillet 2012

Des paroles...

... et beaucoup de vent !



"Il faut être bien léger pour être dans le vent."
Philippe Obrecht        



L'azur, le vent, la mer,
Je laisse mes pensées voler,
Bleu léger comme de l'air,
Mes songes s'envoler...

A l'instant présent,
Tu parles à mon oreille,
Mais je suis absent ;
Mon esprit sommeille.

Tu as beau crier,
Tes paroles s'effacent ;
Tu essaies de hurler,
Tes cris se déplacent...

Les mots sont emportés loin,
Là-bas, là où il n'y a rien,
S'agglutinent dans un coin,
Pays d'où on ne revient !

Ferme ta bouche,
Et ouvre les yeux :
Plus rien ne me touche,
Dis-moi juste Adieu !



"La parole qui vous échappe
ne peut être rattrapée."
Horace   

mercredi 18 juillet 2012

Fantasme ou réalité...


... une gifle ça fait du bien :-)

Photo Eugène


Rêve, fantasme, réalité... que sais-je...
Je dois me rendre à une évidence :
Tu me manques !



"Aimer
et ne pas être aimé en retour
est un supplice tel,
que même les dieux
ne l'ont pas imposé
aux damnés des abysses."
Stéphane Maes

mercredi 4 juillet 2012

Désirer...

... c'est manquer.
Manquer
Photo Sassard ( Manquer - 19 juillet 2009 )




Désirer c'est manquer

Désirer c'est manquer. Même si lorsque l'on désire ce que l'on possède ;
car on n'est jamais assuré de la posséder toujours.
En ce sens, aimer c'est manquer, c'est désirer ce que l'on ne peut posséder :
- Essaie donc aussi, reprit Socrate, à propos de l'Amour, de nous dire s'il est l'amour de quelque chose ou de rien.
- Il est certainement l'amour de quelque chose.
- Garde donc dans ta mémoire, dit Socrate, de quoi il est amour, et réponds seulement à ceci :
l'Amour désire-t-il ou non l'objet dont il est amour ?
- Il le désire, répondit-il.
- Mais, reprit Socrate, quand il désire et aime, a-t-il ce qu'il désire et aime, ou ne l'a-t-il pas ?
- Vraisemblablement il ne l'a pas, dit Agathon.
- Vois, continua Socrate, si, au lieu de vraisemblablement,
il ne faut pas dire nécessairement que celui qui désire désire une chose qui lui manque
et ne désire pas ce qui ne lui manque pas.
Pour ma part, c'est merveille comme je trouve cela nécessaire, et toi ?
- Moi aussi, dit Agathon.
- Fort bien. Donc un homme qui est grand ne saurait vouloir être grand, ni un homme qui est fort être fort ?
- C'est impossible, d'après ce dont nous sommes convenus.
- En effet, étant ce qu'il est, il ne saurait avoir besoin de le devenir.
- C'est vrai.
- Si en effet, reprit Socrate, [...] quelqu'un soutenait qu'étant en bonne santé il désire être en bonne santé,
qu'étant riche il désire être riche et qu'il désire les biens mêmes qu'il possède, nous lui répondrions :
Toi, l'ami, qui jouis de la richesse, de la santé, de la force, tu veux jouir de ces biens pour l'avenir aussi,
puisque dans le moment présent, que tu le veuilles ou non, tu les possèdes.
Vois donc, quand tu prétends désirer ce tu as, si tu ne veux pas précisément dire :
je veux posséder aussi dans l'avenir les biens que je possède maintenant.
Il en tomberait d'accord, n'est-ce pas ?
- Je le pense comme toi, dit Agathon.
Socrate reprit :
- N'est-ce pas aimer une chose dont on ne dispose pas encore, et qu'on n'a pas,
que de souhaiter pour l'avenir la continuation de la possession présente ?
- Assurément, dit Agathon.
- Cet homme donc, comme tous ceux qui désirent, désire ce qui n'est pas actuel ni présent ;
ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque,
voilà les objets du désir et de l'amour.

Platon, Le Banquet (= 385 av. J.-C.)
199e-200c, Éd. Flammarion,coll. « G.F. », trad. E. Chambry, 1964, pp. 66-67